JOURNEE CHAMPÊTRE à N-D du CHÂTEAU avec les « CASENOVES »
11h Messe avec la COBLA et à partir de 13h repas tiré du panier avec le Llavant de Taula.
A 15h30 Sardanes et Bal Catalan.
Pour rejoindre l'ermitage le lundi 10 juin, possibilité de prendre la navette de la Mairie
(Départ de la place du Christ)
9 SEPTEMBRE 2003...suite de l'article
9 SEPTEMBRE 2003...
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La Crèche verte de Noel à Notre Dame du Chateau se visite...du 4 décembre 2018 au 30 Janvier 2019
(Tous les jours, sauf les jeudis)
1. Arnauuuud le 04-12-2018 à 18:17:25
Super ! Bravo
2. San le 04-12-2018 à 19:45:20
Sympa. Différente des années précédentes
11 NOVEMBRE 1918 / 11 NOVEMBRE 2018...100 ans déjà...
Bientôt le 11 novembre, J'ai trouvé dans les écrits et archives de Jérome Margail le souvenir de cette déclaration de guerre et comment les enfants de l'époque avaient vécu ces tristes années. La libération enfin, au bout de cinquante et un mois et onze jours, tous ces morts, toute cette misère, enfin la paix était là...
" Nous étions 2 août 1914, je me souviens encore des affiches aux deux drapeaux croisés annonçant la mobilisation générale. C'était la guerre, mais pas une drôle de guerre, ce jour là, mon père me tenait par la main, beaucoup d'hommes étaient rassemblés au pont, devant le café Pideil (actuellement le marchand de légumes), chacun faisait son petit commentaire sur l'évènement qui devait tourner en guerre mondiale. Il y avait ces mots qui revenaient toujours "On va enfin prendre la revanche et en très peu de temps encore", d'autres disaient " Ce sera l'affaire de quelques semaines" ; Hélas ! ce fut l'affaire de quelques années : cinquante et un mois et onze jours. Sorède paya un large tribut avec plus de soixante morts et beaucoup d'autres marqués pour le restant de leur vie."
Témoignage - Souvenir ....Les écrits de Jérome Margail...
"Nous, les jeunes, les écoliers, nous subîmes aussi les répercutions de ce désastre, nos instituteurs mobilisés, parmi eux monsieur Tocabens qui fut le premier mort au champ d'honneur, nous eûmes de jeunes normaliens qui se succédaient presque chaque mois. De ce fait, nous ne pouvions avancer dans notre instruction et même dans notre éducation car j'ai vu des élèves de 13 ans se battre avec leur enseignant.
Il y eut un changement aussi dans nos jeux, finies les calmes parties de billes, on était dans l'atmosphère guerrier et un jeu qui avait pour nom de "bataille de la Marne" était à l'honneur. Il consistait aprés avoir formé deux camps, à se battre sous toutes les formes. Bien souvent c'était le nez saignant et les genoux écorchés qu'on reprenait la classe, mais nous étions satisfaits de notre courage dans la petite guerre.
Il faut dire aussi que nous étions habillés pour la bataille, chacun avec son bonnet de police que papa ou l'oncle avait porté à la permission, nous avions ajouté des bandes molletières sur nos mollets en manche de balais, que voulez vous en ce moment c'était de circonstance.
Quel désespoir pour nos parents quand nous rentrions les culottes trouées, la blouse déchirée, les chaussures en piteux état.
Ces jeux furent interdits plus tard mais il fallut à chaque récréation l'intervention du garde champêtre, notre corps enseignant ne pouvant intervenir car il était composé uniquement de femmes."
Jérome Margail 1906 - 1986
c'est toujours J. Margail qui vous donne ses souvenirs d'enfance de la guerre de 14/18, comment un enfant avait vécu cette terrible période.
"Ce fut alors un changement, ne pouvant batailler à l'école, ce fut la guerre entre les deux villages de Laroque et Sorède (2 kilomètres). Tous les jeudis et tous les dimanches étaient des journées "glorieuses" , le champ de bataille était le "correch d'en Chibri" car les caprices du terrain convenaient bien à "l'aspadragade"(on se lançait des pierres) et aux coups de bâtons.
Cette fois ci la paix ne revint qu'avec l'intervention des gendarmes car aucun de nous ne pouvait s'aventurer à Laroque pour faire des commissions sans recevoir, cette fois par traîtrise une volée de coups de pieds au derrière, cela devenait réciproque si un rocatin s'aventurait à Sorède.
Ma pauvre grand mère qui m'élevait car j'avais perdu ma mère à l'âge de 3 ans, se faisait bien du souci, ses deux fils étant partis à la guerre, la propriété était entièrement à sa charge et il n'y avait pas de personnel pour travailler. Comme elle était illettrée, c'est à moi qu'incombait la corvée de la correspondance ce qui m'empêchait d'être avec les autres galopins.Pour elle c'était la croix et la bannière pour me faire écrire, ce que je faisais toujours de mauvaise grâce et mes lettres demandaient beaucoup de patience au correspondant pour la lecture car c'était un mélange de catalan et de français qui n'avait rien d'académique.
Je fis ma première communion en 1917, ce fut une petite fête pour moi mais ni mon père ni mon oncle n'étaient à mes cotés et je me souviens que ce jour là on mangea un lapin, chose qui était rare.
Ce jour là je fus agréablement surpris car je reçus la somme de quarante huit sous, en échange je reçus aussi un baiser sur chaque joue des personnes qui ensuite me rétribuaient."
"Nous voici donc maintenant aux dernières semaines de la guerre. Les Allemand étaient bousculés partout par les armées alliées et malgré cela le village vivait dans cette peur des mauvaises nouvelles en l'occurrence la dépêche annonçant la mort d'un enfant de Sorède. Le dernier fut le pauvre Jean Barrère.
Le 11 novembre 1918, enfin fut le jour de la fin de ce vrai et terrible cauchemar et la joie et les larmes marquèrent cette grande et inoubliable journée. " LA GUERRE ETAIT TERMINEE".Il a suffi du mémorable cessez le feu que fit retentir sur le champs de bataille le caporal clairon Sellier pour que revienne dans les esprits une paix tant désirée.
A Sorède déjà le matin de bonne heure, personne ne travaillait et ce fut vers midi que la grande nouvelle arriva par un message officiel.
Les cloches de notre église se mirent à carillonner, c'était le seul moyen à l'époque pour annoncer la bonne nouvelle car depuis quatre ans, elle ne sonnaient que le glas. Sûrement que de mémoire de cloche, jamais elles n'avaient chanté aussi longtemps car ce fut à la nuit tombante qu'elles s'arrêtèrent. Les sonneurs qui se remplaçaient étaient Monsieur Parayre dit (Poupoun) et Monsieur Paré Gaudérique, forgeron sur la place.
Quant à nous, les jeunes, nous avions fait l'escalade sur le toit de l'église pour montrer notre joie, ce jour là tout était permi. Réflexion faite, aujourd'hui ce fut un vrai miracle si aucun d'entre nous ne tomba de cette grande hauteur.
Pour marquer cette journée il y eut deux naissances à Sorède : un garçon que l'on prénomma Martin et une fille à qui on donna le prénom de Victoire.
Le soir , Monsieur Miquel, nous lut entre les deux café "Vignes" et "Faille" une édition spéciale du journal "L'indépendant" qui relatait les évènement de cette signature entre vainqueurs et vaincus.
La journée se termina par un petit discours de Monsieur Massot , maire du village et un tour de ville avec les chants de "La Madelon" et "Quand on vient en permission".
La guerre était finie et on s'était juré que ce serait la dernière,
que jamais plus chose pareille n'arriverait, vraiment nous étions de très mauvais prophètes."
Oui, en effet c'était mal connaître les hommes, 20 ans plus tard, on remettait ça.
Je ne connais pas l'auteur de ce petit poème que j'ai trouvé sur internet...je l'ai trouvé intéressant.
La guerre aura-t-elle enfin
Assez provoqué de souffrances et de misères,
Assez tué d'hommes'
Pour qu'à leur tour les hommes aient l'intelligence
Et la volonté de tuer la guerre ...
SOIXANTE SIX, ils sont 66 sur une population de 1200 habitants environ à avoir quitté leur village, leurs parents, leur femme, leurs enfants, leur famille.....et ils ne sont jamais revenus, MORTS AU CHAMP D'HONNEUR. Ils avaient 20, 25, 30 ans, leur nom est inscrit à tout jamais sur le monument aux morts, morts pour qui ? pour quoi ? pour nous, pour notre liberté à tous. Il y eut plus de 12 millions de morts, maudite soit la guerre...
LA GRANDE GUERRE
En hommage à ceux qui ont donné leur vie durant cette terrible guerre de 14/18
ce très beau poème, un grand classique, me revient en mémoire, il ne faut jamais les oublier ceux
qui pieusement sont morts pour la patrie.....
Notre village paya un lourd tribu avec ses 66 morts tombés au champ d'honneur....
HYMNE de Victor Hugo (1802-1885)
clocher de Sorède...Les cloches de notre église se mirent à carillonner
le courrier des soldats.
J'espère que ces quelques cartes vous plairont,
elles amenaient un peu de douceur dans les terribles journées de nos jeunes poilus.
Et enfin le premier défilé de la victoire....
COMMEMORATION DU 11 NOVEMBRE 2018 à Soréde...
à 11h30 Départ du cortége officiel du parking de la mairie
pour dépot de gerbe au monument aux morts
suivi de l'apéritif d'honneur offert par la municipalité dans les jardins de la mairie...
BLOG de NOTRE DAME du CHATEAU à Soréde...
Le week-end de Pentecôte, et notamment le lundi, est un moment privilégié durant lequel ont lieu bien des pèlerinages nationaux et locaux, des fêtes diocésaines, de grands rassemblements de jeunes et des moins jeunes, dans tous les diocèses de France.
Pour les sorédiens et sorédiennes c'est à l'ERMITAGE qu'ils se rassemblent chaque année pour le traditionnel Lundi de Pentecote...
Reportage photos du 21 mai : W.V...
Un grand merci à la Cobla pour son attachement à notre ermitage.
JOURNEE CHAMPÊTRE à N-D du CHÂTEAU avec les « CASENOVES »
11h Messe avec la COBLA et à partir de 13h repas tiré du panier avec le Llavant de Taula.
A 15h30 Sardanes et Bal Catalan.
Pour rejoindre l'ermitage le lundi 21, possibilité de prendre la navette de la Mairie
(Départ de la place du Christ)
Rue du veinat...
Pour agrandir une photo ou document ...Cliquez dessus.....
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